Toulon – 2024
Ici se joue une histoire profonde, tissée dans l’essence même des bois de pins, dans l’âme du rock ‘n’ roll, dont l’animalité est exprimée par la fureur des musiciens. C’est une alchimie, un incendie allumé par l’étincelle divine d’un reflet, par une percussion éclatante.
C’est l’histoire d’un passé où cette musique régnait en maître, omniprésente sur les ondes radio, dans les cassettes, et même dans le style vestimentaire de l’époque. Le monde du rock est un univers de tension. Chaque parole provocante, chaque riff de guitare électrisant, chaque performance scénique intense est imprégné de cette tension. Elle alimente l’essence même de ce genre musical rebelle et passionné.
La dualité entre la force brute et la sensibilité, entre la stabilité et la créativité, est incarnée dans la structure même des instruments. Le corps en brique et le manche en bois de chêne d’une guitare représentent cette lutte constante. C’est cette tension entre des éléments apparemment opposés qui crée la magie et l’émotion intense de cette musique, tout comme la tension des cordes d’une guitare prêtes à résonner avec une puissance brute et une passion déchaînée.
Mais cette histoire glorieuse s’achève avec une extinction de voix, une extinction de voies. Le rock ‘n’ roll se meurt. À l’image des cigales qui s’éteignent, le silence de leur chant symbolise notre monde en déclin, bouleversé par les turbulences climatiques. Le chant du rock, tout comme celui des cigales, s’efface progressivement, marquant la fin d’une époque et l’entrée dans une ère incertaine.
Maquette et rendu de l’espace
Photos Luc Bertrand
Sonorium
Le Sonorium est un véritable totem dans ce temple de la musique. Agissant comme un métronome lumineux et sonore, il diffuse un rythme de cigales auquel les musiciens se synchronisent pour jouer.
Photos Luc Bertrand
Aurora
La suspension Aurora, composée de cymbales, agit comme un réflecteur dans la pièce, diffusant une lumière qui dessine des ondes lumineuses dans l’espace.
Photos Luc Bertrand
Gaïa
Les guitares Gaïa sont fabriquées à partir de briques creuses et de pièces de chêne récupérées. Cet instrument incarne un dialogue entre rigidité et fragilité, créant une contradiction et une interaction complexe qui relie intimement le musicien à son instrument.
Photos Luc Bertrand
Steinharfe
La Steinharfe, ou harpstone, est un lithophone fabriqué à partir d’une pierre provenant du Mont Caume. Travaillée par les talentueux artisans de la Marbrerie Provençale située à Cagnes-sur-Mer, cette pierre diffuse un son similaire à celui du xylophone lorsqu’on la touche ou qu’on la frotte avec une autre pierre.
